vendredi 8 avril 2016

Remontons le temps .


Le projet à démarré en 2009 par la réalisation de ce que j’appellerai un prototype artisanal. Malgré de faibles moyens, nous avons rapidement obtenu des résultats encourageants. En effet, il nous aura fallu 3 mois  pour gazéifier avec succès du bois à partir de matériel de récupération. Nous avons donc très rapidement obtenu un gaz combustible.

Cependant, notre gaz n’était, à l’époque, pas exploitable pour une production électrique. En effet, nous avions un gaz très chaud, peu calorifique et très sale. Notre projet était alors à l’état des projets dont on trouve de la documentation, à savoir des gazogène pour pouvoir produire de la chaleur (comme par exemple les gazogènes utilisés en Inde).

Notre volonté étant d’élever le gazogène au niveau d'une vraie source d’énergie électrique écologique, nous devions être en mesure de lever trois grand défis technique :

·       Nettoyer un gaz très sale.

·       Stabiliser la production de gaz (qualité et quantité).

·       Etre en mesure de récolter les données de production en temps réel.

S’en est suivis une longue période de recherche et développement pour pouvoir relever ces défis (6 ans ). Nous pouvons dire que ces trois défis, qui sont actuellement relevés, font partis de nos avantages concurrentiels pour les raisons suivantes :

·       Qualité du gaz : notre gaz étant maintenant épuré et à température  pour être utilisé dans un moteur à explosion  pour pouvoir produire de l’électricité.

·       Notre production de gaz est stable dans le temps : nous avons du comprendre et maitriser tous les phénomènes  physiques entrant dans la production de gaz pour pouvoir la stabiliser. Pour cela nous avons bardé notre installation de capteur et d’effecteur.

·       Un gazogène connecté : en parallèle de la mécanique de notre gazogène, nous avons développé tout un système informatique de collecte de données (températures, pression, débits…) afin d’une part d’automatiser en temps réel le fonctionnement du gazogène et d’autre part de stocker ces informations (le stockage de donnés n’est pas encore fonctionnel).  

Nous en venons à la dernières brique développée. Une fois les méthodes de nettoyage des gaz optimisée , et la production stabilisée, nous devions alors automatiser tout le processus pour que le gazogène puisse être autonome.

Nous avons donc équipé notre installation d’une couverture informatique que nous avons entièrement développé. Nous sommes maintenant en mesure d’automatiser le chargement, la combustion, le filtrage et le contrôle des gaz. Nous proposons aussi une interface graphique, qui permet de contrôler la totalité du système.

Cette partie, informatique et électronique, est au cœur des améliorations à venir sur notre installation.

En effet, voici quelques perspectives à venir :

·       Nous projetons à court termes de stocker en temps réel toutes les informations dans une base de données afin de l’intégrer dans un cadre d’amélioration continue.

·       Améliorer notre système d’automatisation pour améliorer le rendement de l’installation.

·       Développer une surcouche informatique pour piloter à distance une voire plusieurs installation. 

·       Développer une interface permettant d’afficher en temps réel la production, le gain, les flux de biomasses…

·      

Aujourd'hui une installation de démonstration est en phase de test à Saint porquier.

Elle est constituée de :

·       Une trémie de chargement.

·       Un convoyeur d’alimentation.

·       Un gazogène.

·       Un système informatique de pilotage.

·       Deux épurateurs et laveurs de gaz.

·       Deux filtres.

·       Un groupe électrogène.

Ayant les caractéristiques suivantes :

·       La ligne de production gaz est dimensionnée pour une production de 250 m3 /h ce qui correspond à environ 100 Kg de biomasse à l’heure.

·       Le groupe électrogène utilisé produit au maximum 70 KVa ce qui limite donc la puissance de l’ensemble de la chaine à 70 KVA.

·       Diffèrent carburants ont été testé et validés : les plaquettes forestières, le miscanthus broyé, le bois de palette.

Concernant les carburants, d’autre tests sont en cours concernant les biomasses suivante :

·       Lot de test 1 : le sarment de vigne, la sciure  brute et densifiée.

·       Lot de test 2 : les coques de noix, les noyaux, les boues séchées densifiées.



Nous sommes actuellement en phase de test jusqu’à fin aout pour valider les derniers ajouts technologiques (système de chargement et système informatique).

Cette installation nous sert à valider le concept d’une installation simple compacte utilisant des technologies simple et éprouvés permettant une construction artisanale locale. En effet, notre système de gestion informatique est facilement déployable et une fois mise en place n’impacte pas l’utilisateur final.


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